« Le Patriarcat de Constantinople va autoriser un second mariage
pour les prêtres »
C'est le titre de l'info publiée par Père Yannick il y a quelques jours sur
orthodoxie.com.
On pourra déguster l'information sur le
site indiqué.
Pourtant, hier on fêtait le saint métropolite Pierre de Kiev et Moscou
(transfert de ses reliques), qui avait une approche quelque peu différente de
la question.
Dans la Vie de ce grand hiérarque (voir suite du billet, en russe),
on peut lire que parmi les trois épîtres qui ont été conservées, la première —
qui nous intéresse plus particulièrement — :
« (Elle) s'adresse aux prêtres, les incitant à remplir leur mission
pastorale de façon digne, de conduire leurs enfants spirituels avec
enthousiasme. Le message se termine par l'exposé des règles canoniques de
l'Église à propos des prêtres veufs : en vue de les protéger des reproches
et des tentations, il leur est proposé de s'installer dans des monastères,
quant à leurs enfants ils doivent être éduqués dans les écoles
monastiques. »
On comprend bien que le XIVe siècle c'est la préhistoire, mais que dirait-on du
Ier siècle ?
Le 26e canon des Apôtres (Οἱ κανόνες τῶν Ἁγίων Ἀποστόλων), quant à lui, précise
:
« Nous ordonnons que parmi les membres du clergé qui ne sont pas mariés,
seuls les lecteurs et les chantres peuvent se marier. »
(Повелеваем, чтобы из вступивших в клир безбрачными, могли вступать в брак одни
только чтецы и певцы. Ср. VI Всел. 3, 6, 13; Анк. 10; Неокес. 1; Карф.
20.)
Ce qui est évidemment pratiqué dans toutes les Églises orthodoxes jusqu'à nos
jours. Il semble clair, nonobstant tout le respect dû à la hiérarchie, que si
ni les diacres, ni les prêtres (ni les évêques, bien sûr) ne peuvent se marier
après l'ordination, il est d'autant moins envisageable de se REmarier...